L’augmentation mammaire est devenue une chirurgie extrêmement courante à travers le monde, la principale méthode utilisée est à l’heure actuelle l’augmentation mammaire par prothèses, mais dans certains cas, les patientes peuvent être freinées dans leur projet par l’idée d’un « corps étranger » intra-mammaire. Le Lipofilling correspond à la réinjection de la graisse de la patiente (après purification) à un endroit précis en vue de corriger un défect dans le cadre d’une chirurgie réparatrice (par exemple après reconstruction mammaire ou cicatrice déprimée après accident) mais aussi en vue d’augmenter le volume d’une zone à titre esthétique (seins et fesses par exemple). Cette technique, dérivée de la technique des transferts graisseux au niveau de la face aussi appelée lipostructure ou lipomodelage est largement utilisée et maîtrisée en chirurgie reconstructrice des seins où elle a apporté une avancée importante.
Le principe de la technique de lipostructure est de transférer la graisse de la patiente d’un site donneur potentiel (variable chez chaque patiente : ventre, culotte de cheval, cuisses….) vers la région mammaire où il manque de volume (défauts localisés, notamment dans le décolleté, ou défaut plus global). Cette technique est en fait une greffe de graisse.Cette technique du lipofilling mammaire peut tout à fait être associé à une augmentation mammaire classique par prothèses dans le but d’enrober les contours de la prothèse pour un toucher et un rendu très naturel.
D’une façon générale, le projet d’augmentation mammaire est élaboré conjointement entre la patiente et le chirurgien, et le choix du type d’augmentation mammaire est dépendant de multiples facteurs et de la préférence de la patiente. Les augmentations mammaires autologues dépendent beaucoup du « capital » graisseux, estimé au préalable, et qui doit être stable dans le temps (pas de variation de poids : « bien trouver son poids d’équilibre avant l’intervention »). A l’heure actuelle, en France, cette technique n’est pas recommandée chez les patientes avec antécédents personnels ou familiaux de cancers du sein. A l’issue de cette consultation,
Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs :
• Le chirurgien commence par procéder à un repérage précis des zones de prélèvement de la graisse, ainsi que des sites receveurs. Le choix de ces zones de prélèvement est fonction des zones d’excès de graisse et des désirs de la patiente, car ce prélèvement permet une amélioration appréciable des zones considérées, en réalisant une véritable lipoaspiration des excédents graisseux. Le choix des sites de prélèvement est également fonction de la quantité de graisse jugée nécessaire, et des sites de prélèvement disponibles.
En terme de volume, il est apprécié dans un délai de 3 à 6 mois après l’intervention. A plus long terme, les résultat sont remarquables en terme de souplesse et de toucher, équivalent à la glande mammaire. La silhouette est également améliorée grâce à la lipoaspiration des zones de prélèvement (hanches, abdomen, culotte de cheval, genoux). La stabilité du résultat est dépendante du maintien d’un poids stable.