C’est la plus simple des techniques de reconstruction mammaire. Elle requiert une peau élastique. Elle comprend au minimum deux interventions. Elle peut éventuellement être complétée par une ou plusieurs interventions de transfert graisseux (lipofilling) afin d’estomper les contours de l’implant et de donner une apparence plus naturelle au résultat.
La pose de la prothèse dure de 1 à 2 heures sous anesthésie générale. La prothèse est mise en place sous la peau et le muscle pectoral dans la plupart des cas. Dans les cas les plus simples, où la peau est bien souple, la prothèse mise en place est définitive. Mais il peut arriver que la surface de peau ne soit pas suffisante pour recouvrir la prothèse. Dans ce cas, il est possible de poser une prothèse temporaire, dite d’expansion. Celle-ci sera progressivement gonflée par du sérum physiologique afin de provoquer une augmentation de la surface de la peau. Cette surface, une fois suffisante, sera utilisée pour recouvrir la prothèse définitive lors de la substitution.
Les avantages de la reconstruction par prothèse sont la rapidité et la simplicité du geste opératoire. Il existe cependant des inconvénients. Le premier réside dans l’apparence potentiellement peu naturelle du résultat. Le sein reconstruit peut apparaître figé, par comparaison avec l’autre sein qui retombe naturellement. Le second inconvénient réside dans la grande difficulté à reconstruire des seins de gros volume.
Par ailleurs, la reconstruction avec prothèse nécessite une surveillance clinique et radiologique au long cours. Son remplacement après plusieurs années peut être envisagé,notamment dans les cas du vieillissement de la prothèse ou de sa rupture. Une « coque » peut également apparaître. Il s’agit d’une réaction des tissus de la patiente qui forment une enveloppe épaisse et dure. Celle-ci se constitue progressivement autour de la prothèse jusqu’à déformer douloureusement le sein. En cas d’antécédent de radiothérapie, le risque de formation d’une coque péri prothétique est très augmenté.